Comment mettre en place une SAS ? Les étapes à suivre pour créer une société par actions simplifiée

Ecrit le par Mathieu, diplomé d'une une Maitrise des sciences techniques comptables et financières (MSTCF) à l’IAE de Caen (14) et d’Etudes Supérieures Comptables et Financières (DESCF). Mathieu accompagne de nombreux entrepreneurs..

Qu’est-ce qu’une SAS et pourquoi la choisir comme forme juridique ?

La SAS, ou Société par Actions Simplifiée, est une forme juridique très prisée par les entrepreneurs pour la création de leur entreprise. Elle offre de nombreux avantages et une grande flexibilité par rapport aux autres types de sociétés. Dans cet article, nous allons vous expliquer ce qu’est une SAS et pourquoi elle peut être un choix judicieux pour votre entreprise.

Qu’est-ce qu’une SAS ?

Une SAS est une société ayant un capital social divisé en actions. Elle peut être constituée par une ou plusieurs personnes physiques ou morales, appelées actionnaires. La responsabilité des actionnaires est limitée au montant de leurs apports en capital. La SAS est une personne morale distincte de ses actionnaires, ce qui signifie qu’elle peut être propriétaire de biens, passer des contrats et avoir des droits et obligations.

La particularité de la SAS réside dans sa grande souplesse sur le plan de l’organisation et du fonctionnement. En effet, les statuts de la SAS permettent aux actionnaires de déterminer librement les règles de fonctionnement de la société, tant que celles-ci ne contreviennent pas à la loi.

Pourquoi choisir une SAS comme forme juridique ?

La SAS offre de nombreux avantages qui en font un choix attrayant pour les entrepreneurs :

  • Flexibilité de l’organisation : Les statuts de la SAS permettent une grande liberté d’organisation et de fonctionnement. Il est possible de créer différents types d’actions (avec des droits de vote différents par exemple), de prévoir des clauses spécifiques (pacte d’actionnaires, clauses d’agrément, etc.) et de nommer un président avec des pouvoirs étendus. Cela permet de s’adapter facilement aux besoins spécifiques de l’entreprise.
  • Responsabilité limitée : Les actionnaires ne sont responsables des dettes de la société qu’à hauteur de leurs apports en capital. Leurs biens personnels sont donc protégés en cas de faillite.
  • Transfert des actions facilité : Les actions de la SAS sont librement cessibles, sauf clause contraire dans les statuts. Cela permet une plus grande facilité de transmission de l’entreprise et offre une certaine flexibilité pour l’entrée de nouveaux actionnaires.
  • Confidentialité : Contrairement à d’autres formes juridiques, la SAS n’est pas tenue de rendre publique ses comptes annuels. Cela permet de garder confidentielles les informations financières de l’entreprise.
  • Possibilité d’attirer des investisseurs : La structure juridique de la SAS peut être attrayante pour les investisseurs, car elle leur offre une grande liberté d’intervention et de gestion dans l’entreprise.

Il est important de noter que la SAS peut être soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) ou à l’impôt sur le revenu (IR), en fonction des choix des actionnaires. Cette décision peut avoir un impact significatif sur la fiscalité de l’entreprise.

En conclusion, la SAS offre une grande liberté d’organisation et de fonctionnement, ainsi qu’une responsabilité limitée pour les actionnaires. Elle est donc adaptée aux entrepreneurs qui souhaitent avoir une certaine souplesse dans la gestion de leur entreprise. Cependant, il est important de prendre en compte les aspects fiscaux et les spécificités de chaque situation avant de choisir cette forme juridique.

Les étapes préliminaires avant la création de la SAS

La création d’une Société par Actions Simplifiée (SAS) nécessite de suivre certaines étapes préliminaires afin de s’assurer que toutes les conditions légales sont remplies. Voici un guide pratique pour vous aider à comprendre ces étapes et à les mettre en place avant de créer votre SAS.

Définir le projet et le statut juridique de la SAS

Avant de lancer la création de votre SAS, il est essentiel de définir clairement votre projet et de choisir le statut juridique qui convient le mieux à vos besoins. La SAS offre une grande flexibilité dans la gestion de l’entreprise et permet d’attirer des investisseurs grâce à la possibilité d’émettre des actions. Il est important d’étudier les avantages et les inconvénients de la SAS par rapport à d’autres formes juridiques avant de prendre une décision.

A lire aussi :   Quelles étapes pour créer une SAS avec des apports en nature ?

Réaliser une étude de marché approfondie

Avant de vous lancer dans la création de votre SAS, il est indispensable de réaliser une étude de marché approfondie. Cette étude vous permettra d’analyser la demande, de comprendre les attentes des futurs clients et de déterminer la concurrence sur le marché. Cette étape est cruciale pour valider la viabilité de votre projet et définir une stratégie commerciale solide.

Elaborer un business plan solide

Le business plan est un document essentiel pour convaincre les investisseurs potentiels et les organismes financiers de la viabilité de votre projet. Il doit comporter une étude de marché détaillée, une stratégie commerciale, un plan financier prévisionnel, ainsi qu’une présentation des compétences de l’équipe dirigeante. Un business plan solide est indispensable pour sécuriser les financements nécessaires à la création de votre SAS.

Déterminer le capital social de la SAS

La SAS doit obligatoirement avoir un capital social minimum fixé par la loi. Ce capital social peut être constitué par des apports en numéraire, des apports en nature (biens matériels ou immatériels) ou par des apports en industrie (compétences et connaissances). Il est important de fixer le montant du capital social en fonction des besoins de l’entreprise et de la stratégie de développement prévue.

Réunir les associés et rédiger les statuts de la SAS

La création d’une SAS nécessite la réunion des associés fondateurs afin de définir les règles de fonctionnement de la société. Les statuts de la SAS doivent contenir certaines mentions obligatoires, telles que la dénomination sociale, l’objet social, le siège social, le capital social, les modalités de direction, la répartition des pouvoirs, etc. Il est conseillé d’être accompagné d’un professionnel du droit des sociétés pour rédiger ces statuts afin d’éviter tout litige ultérieur.

Déposer le capital social et les statuts auprès du notaire

Une fois les statuts rédigés, il est nécessaire de les déposer auprès du notaire, ainsi que le capital social de la SAS. Le notaire procédera à l’immatriculation de la société au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). C’est à ce moment-là que la SAS obtiendra sa personnalité juridique et pourra exercer son activité légalement.

Publier une annonce légale de création

Après la signature des statuts devant le notaire, il est obligatoire de publier une annonce légale de création de la SAS dans un journal habilité. Cette annonce permet d’informer les tiers de la création de la société et de respecter une formalité légale. Elle doit contenir certaines informations spécifiques, telles que la dénomination sociale, le siège social, le capital social, l’objet social, les modalités de fonctionnement de la société, etc.

Effectuer les démarches administratives complémentaires

Une fois immatriculée au RCS, la SAS doit effectuer certaines démarches administratives complémentaires, telles que l’obtention d’un numéro SIREN et d’un numéro SIRET, l’ouverture d’un compte bancaire professionnel, la souscription à une assurance responsabilité civile, l’adhésion à un centre de formalités des entreprises (CFE), etc. Ces démarches sont indispensables pour assurer le bon fonctionnement et la légalité de votre SAS.
En suivant ces étapes préliminaires avant la création de votre SAS, vous vous assurez de mettre toutes les chances de votre côté pour démarrer votre entreprise avec succès. N’hésitez pas à faire appel à des professionnels du droit des sociétés pour vous accompagner tout au long de ce processus et vous assurer une création saine et pérenne.

A lire aussi :   Comment rédiger efficacement les statuts d'une SAS pour son projet d'entreprise ?

Les démarches administratives pour la création d’une SAS

Créer une société par actions simplifiée (SAS) est une étape importante pour de nombreux entrepreneurs. Cependant, les démarches administratives peuvent parfois sembler complexes et décourageantes. Dans cet article, nous allons vous guider à travers les différentes étapes nécessaires à la création d’une SAS, en vous fournissant des explications claires et pratiques.

1. Rédaction des statuts de la SAS

La première étape pour créer une SAS consiste à rédiger les statuts de la société. Les statuts sont un document qui définit les règles de fonctionnement de la société, telles que la répartition des pouvoirs, la nomination des dirigeants, les droits et obligations des actionnaires, etc. Il est recommandé de faire appel à un avocat spécialisé en droit des sociétés pour rédiger les statuts, afin de s’assurer qu’ils soient conformes à la législation en vigueur.

2. Publication d’une annonce légale

Une fois les statuts rédigés, il est obligatoire de publier une annonce légale dans un journal habilité. Cette annonce doit contenir certaines informations comme la dénomination sociale de la SAS, son siège social, son capital social, etc. La publication de l’annonce légale permet d’informer le public de la création de la SAS et de protéger les tiers qui pourraient être en relation avec la société.

3. Immatriculation de la SAS au RCS

Après la publication de l’annonce légale, il est temps d’effectuer l’immatriculation de la SAS au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). Pour cela, vous devez constituer un dossier de demande d’immatriculation comprenant divers documents, tels que les statuts de la société, une copie de l’annonce légale, un formulaire de demande d’immatriculation, etc. Ce dossier doit être déposé auprès du greffe du tribunal de commerce compétent. Une fois l’immatriculation effectuée, la SAS obtient un numéro SIREN, ce qui lui permet d’exercer son activité.

4. Dépôt des apports en compte courant

En parallèle de l’immatriculation de la SAS, il peut être nécessaire de procéder au dépôt des apports en compte courant. Les apports en compte courant sont des sommes d’argent ou d’autres biens mis à disposition de la SAS par les associés. Ce dépôt permet de démontrer que la société dispose du capital social minimum requis et constitue une étape importante dans le processus de création de la SAS.

5. Inscription au registre des bénéficiaires effectifs

Depuis 2018, les sociétés doivent obligatoirement déclarer leurs bénéficiaires effectifs, c’est-à-dire les personnes physiques qui contrôlent la société. Cette déclaration se fait auprès du greffe du tribunal de commerce et permet d’assurer davantage de transparence dans la gouvernance des sociétés. Pour ce faire, vous devez remplir un formulaire et fournir divers documents justificatifs.

La création d’une SAS nécessite la réalisation de différentes démarches administratives. En suivant les étapes mentionnées dans cet article, vous serez en mesure de créer votre SAS en toute légalité et de manière efficace. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel du droit des sociétés pour vous accompagner dans ce processus et vous assurer une création de SAS conforme à la législation en vigueur.

Les obligations légales et fiscales d’une SAS

Obligations légales

La création d’une Société par Actions Simplifiée (SAS) implique certaines obligations légales que les dirigeants doivent respecter. Voici les principales :

  1. Rédaction des statuts : Les associés doivent rédiger les statuts de la SAS et les déposer au greffe du tribunal de commerce. Les statuts doivent contenir certaines informations obligatoires telles que la dénomination sociale, l’adresse du siège social, l’objet social, le montant du capital social, etc.
  2. Publication d’une annonce légale : Une fois les statuts rédigés, il est nécessaire de publier une annonce légale dans un journal habilité. Cette annonce doit comprendre certaines informations sur la SAS et son immatriculation.
  3. Immatriculation au RCS : La SAS doit être immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) auprès du greffe du tribunal de commerce compétent. Pour cela, il faut constituer un dossier comprenant certains documents (statuts, formulaire M0, justificatif d’identité des dirigeants, etc.) et payer les frais d’immatriculation.
  4. Nomination d’un commissaire aux comptes : Dans certains cas, notamment si la SAS dépasse certains seuils de chiffre d’affaires ou d’effectifs, il est obligatoire de nommer un commissaire aux comptes pour contrôler les comptes de la société.
  5. Tenue d’une assemblée générale annuelle : Chaque année, les associés de la SAS doivent se réunir en assemblée générale pour approuver les comptes de l’exercice écoulé et prendre certaines décisions importantes pour la société.
A lire aussi :   Comment fonctionnent les apports en SAS ?

Obligations fiscales

En plus des obligations légales, une SAS a également des obligations fiscales à respecter. Voici les principales :

  1. Déclaration et paiement de l’impôt sur les sociétés : La SAS est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) sur ses bénéfices. Les associés doivent donc effectuer une déclaration annuelle de résultat de la société et payer l’IS correspondant dans les délais fixés par l’administration fiscale.
  2. Facturation et TVA : La SAS doit établir des factures pour toutes les opérations réalisées et collecter la TVA lorsqu’elle est applicable. Elle doit ensuite reverser cette TVA à l’administration fiscale selon les modalités prévues.
  3. Déclarations fiscales : Outre la déclaration de résultat de la société, la SAS doit également effectuer d’autres déclarations fiscales, telles que la déclaration de TVA, la déclaration des bénéficiaires effectifs, etc.
  4. Cotisations sociales : Les dirigeants de la SAS sont assimilés à des travailleurs indépendants et doivent donc payer des cotisations sociales sur leurs rémunérations. Ces cotisations doivent être payées chaque mois ou chaque trimestre, selon les options choisies.
  5. Formalités liées aux salariés : Si la SAS emploie des salariés, elle doit effectuer certaines formalités liées à l’embauche, telles que la déclaration préalable à l’embauche, la mise en place d’une couverture sociale complémentaire, etc.

Il est important de bien connaître ces obligations légales et fiscales pour éviter tout manquement et éventuel litige. Il est également conseillé de se faire accompagner par un professionnel du droit ou de la comptabilité pour s’assurer de leur bonne application.

Liens utiles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.