Quels statuts sont compatibles avec le régime auto-entrepreneur ?

Ecrit le par Stévant Frédéric, .

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Conditions pour devenir auto-entrepreneur

Pour devenir auto-entrepreneur en France, il est nécessaire de remplir certaines conditions et de respecter certaines règles. Voici les critères à prendre en compte :

Statut juridique

Le statut auto-entrepreneur, également appelé micro-entrepreneur, s’adresse aux personnes physiques qui souhaitent exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale en tant qu’indépendant. Ce statut permet de bénéficier de formalités simplifiées et d’un régime fiscal avantageux.

Plafonds de chiffre d’affaires

Un des critères majeurs pour devenir auto-entrepreneur est de respecter les plafonds de chiffre d’affaires annuel. En 2021, ces plafonds sont de 176 200 euros pour les activités de vente de marchandises et de fournitures de logement, et de 72 500 euros pour les prestations de services commerciales ou artisanales. Il est important de vérifier régulièrement ses chiffres d’affaires pour ne pas dépasser ces limites.

Résidence et situation professionnelle

Toute personne résidant en France peut devenir auto-entrepreneur, qu’elle soit salariée, étudiante, demandeur d’emploi ou retraitée. Il n’est pas nécessaire d’avoir le statut de commerçant ou d’artisan pour se lancer en tant qu’auto-entrepreneur. Cependant, il est crucial de déclarer son activité et de respecter les obligations liées à son statut.

Activités exclues

Certaines activités sont exclues du régime de l’auto-entrepreneur, notamment les professions libérales réglementées telles que les avocats, les médecins ou les architectes. De plus, certaines activités sont soumises à des réglementations spécifiques nécessitant un autre statut juridique. Il est donc essentiel de vérifier si son activité est compatible avec le statut d’auto-entrepreneur.

Immatriculation et déclaration

Pour devenir auto-entrepreneur, il est nécessaire de s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au répertoire des métiers (RM), en fonction de son activité. Une déclaration de début d’activité doit être effectuée pour formaliser son statut. Il est aussi important de tenir une comptabilité simplifiée et de respecter les obligations fiscales et sociales liées à son statut d’auto-entrepreneur.

En respectant ces conditions et en remplissant les formalités requises, tout individu peut devenir auto-entrepreneur et exercer son activité en toute légalité en France.

Compatibilité des statuts juridiques avec le régime auto-entrepreneur


Lorsqu’on opte pour le régime de l’auto-entrepreneur, il est important de connaître les différents statuts juridiques avec lesquels il est compatible. Cette compatibilité peut offrir des avantages en termes de protection du patrimoine, de responsabilité, de fiscalité, ou encore de forme juridique. Voici un tour d’horizon des principaux statuts juridiques pouvant être combinés avec le régime auto-entrepreneur.

SARL (Société à Responsabilité Limitée) : La SARL est un statut juridique qui permet d’associer plusieurs personnes pour exercer une activité économique. Il est possible d’être auto-entrepreneur et associé d’une SARL en même temps. Cela peut être intéressant pour des activités plus importantes nécessitant des investissements plus conséquents.

EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) : L’EURL est une forme juridique adaptée aux entrepreneurs individuels souhaitant limiter leur responsabilité. En tant qu’auto-entrepreneur, il est possible de créer une EURL et d’en être le seul associé. Cela permet de protéger son patrimoine personnel tout en bénéficiant du régime fiscal avantageux de l’auto-entrepreneur.

SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) : La SASU est une structure juridique offrant une grande souplesse de fonctionnement. Un auto-entrepreneur peut être le président et l’unique associé d’une SASU. Cela permet de séparer son patrimoine personnel de celui de la société, tout en conservant les avantages fiscaux de l’auto-entrepreneur.

Micro-entreprise individuelle : En plus du régime auto-entrepreneur, il est possible d’opter pour le régime de la micro-entreprise individuelle. Cette forme juridique simplifiée convient notamment pour des activités artisanales, commerciales ou libérales exercées en solo. Elle permet de bénéficier de la franchise en base de TVA et de cotisations sociales allégées.

Il est primordial de bien étudier les spécificités de chaque statut juridique afin de choisir celui qui correspond le mieux à son activité et à ses objectifs. Cette compatibilité avec le régime auto-entrepreneur offre aux entrepreneurs la possibilité de trouver la structure juridique la plus adaptée à leur projet tout en bénéficiant des avantages de ce régime simplifié.

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Procédures de changement de statut pour s’adapter au régime auto-entrepreneur

Le régime auto-entrepreneur offre de nombreux avantages aux entrepreneurs individuels, notamment en termes de simplicité administrative et de charges fiscales allégées. Cependant, il peut arriver qu’un auto-entrepreneur souhaite évoluer vers un autre statut juridique pour diverses raisons, telles que le développement de son activité ou l’accès à certains marchés. Dans ce cas, il est essentiel d’adapter ses statuts en conséquence tout en respectant les règles en vigueur.

Choisir le statut juridique adapté

Avant d’effectuer un changement de statut, il est primordial de bien choisir le nouveau statut juridique qui correspond le mieux à l’évolution de votre activité. Parmi les options les plus courantes pour les auto-entrepreneurs souhaitant changer de statut, on retrouve notamment la micro-entreprise, l’entreprise individuelle, l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée), ou encore la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).

Modifier ses statuts en conformité avec la loi

Lorsque vous optez pour un changement de statut, il est crucial de modifier vos statuts en conformité avec la loi. Cette étape nécessite une attention particulière, car les statuts constituent le socle juridique de votre entreprise et définissent son fonctionnement. Il est recommandé de faire appel à un professionnel du droit pour s’assurer que les modifications respectent les exigences légales en vigueur.

Impact fiscal et social du changement de statut

Le passage d’un régime auto-entrepreneur à un autre statut peut avoir des conséquences sur le plan fiscal et social. Il convient donc d’anticiper ces changements et d’évaluer l’impact sur votre situation financière. Par exemple, en optant pour une EURL, vous serez soumis à l’impôt sur les sociétés, ce qui peut modifier votre niveau de taxation par rapport au régime de la micro-entreprise.

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Procédure de changement de statut

La procédure de changement de statut peut varier en fonction du nouveau statut juridique choisi. Généralement, elle implique la réalisation de formalités administratives telles que la modification des statuts de l’entreprise, l’inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au répertoire des métiers, ainsi que d’autres démarches spécifiques à chaque statut. Il est essentiel de se renseigner en amont et de se faire accompagner par des professionnels pour mener à bien cette transition.

En résumé, le changement de statut pour un auto-entrepreneur nécessite une réflexion approfondie et une préparation minutieuse afin d’adapter ses statuts au nouveau cadre juridique tout en anticipant les impacts fiscaux et sociaux. Il est recommandé de solliciter l’aide de professionnels du droit et de la gestion pour mener à bien cette évolution et assurer la pérennité de votre activité entrepreneuriale.

Avantages et inconvénients des différents statuts pour les auto-entrepreneurs

Statut de l’Entreprise Individuelle :

L’Entreprise Individuelle est un statut compatible avec le régime auto-entrepreneur pour les entrepreneurs individuels. Dans ce cas, l’entrepreneur est seul responsable de son activité et ne crée pas une entité juridique distincte de sa personne. Cela signifie que les patrimoines personnel et professionnel sont fusionnés. De plus, les obligations comptables sont simplifiées pour ce statut, ce qui représente un avantage en termes de gestion administrative.

Cependant, un des inconvénients de l’Entreprise Individuelle est que l’entrepreneur est entièrement responsable des dettes professionnelles sur l’ensemble de son patrimoine personnel. Cela peut représenter un risque financier important en cas de difficultés économiques dans l’entreprise.

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Statut de l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) :

L’EIRL peut également être choisi par les entrepreneurs individuels souhaitant bénéficier du régime auto-entrepreneur. Ce statut permet à l’entrepreneur de séparer son patrimoine personnel de son patrimoine professionnel, offrant ainsi une protection de ses biens personnels en cas de difficultés financières liées à l’activité professionnelle.

Cependant, l’inconvénient de l’EIRL réside dans les obligations déclaratives supplémentaires et la nécessaire nomination d’un commissaire aux comptes pour certains seuils de chiffre d’affaires, ce qui implique des coûts et des contraintes administratives supplémentaires.

Statut de la Micro-Entreprise :

La Micro-Entreprise, également appelée auto-entreprise, est un régime fiscal et social simplifié adapté aux entrepreneurs individuels. Ce statut permet de bénéficier de formalités de création allégées et d’une comptabilité simplifiée, avec un paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu en fonction du chiffre d’affaires réalisé.

Cependant, l’un des inconvénients de la Micro-Entreprise est que les avantages fiscaux ne sont pas toujours optimaux pour certaines activités et que le plafond de chiffre d’affaires pour bénéficier de ce régime est limité, ce qui peut être contraignant pour des entreprises en croissance.

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